Je vous présente ici un extrait de mon récit 50 soupes chinoises pour l’amour.
…Elle le laisse en souriant, sans malice, ni méchanceté, ce qui m’écœure un peu. J’aurais aimé qu’elle le plante là sec, net sans rémission. J’aurais été content, mais ça m’aurait donné la chienne, parce que j’aurais peur que ça m’arrive à mon tour, si jamais le miracle se produisait. Mon dieu qu’elle est belle. Même en se drapant d’un vulgaire sac de patate, elle serait belle quand même. C’est une des rares filles ou je sens la chaleur de mon corps augmenter à l’intérieur de moi en la voyant. Tout le monde pense que je suis un gars qui craque pour toutes les filles qui passent, mais c’est pas vrai du tout. Du moins pas dans mon cas. C’est plus une légende urbaine et une réputation que je traîne, mais c’est loin d’être la vérité.
J’essaie de la regarder le plus longtemps possible, afin de la garder en mémoire. Possible que je la revoie plus jamais. Elle s’arrête pour attacher sa botte délacée. La grâce qu’elle met pour l’attacher, me la rend encore plus magnifique. C’est con de s’extasier devant quelqu’un qui attache ses bottes, mais quand on s’amourache d’une fille, on est d’une naïveté et d’un sentimentalisme stupide, d’une profondeur inouïe.
Elle relève la tête et regarde directement vers le restaurant. Je m’abaisse la tête pour qu’elle me voie pas, finir ma soupe avant qu’elle soit froide. Regardant pensivement au loin et reprends son chemin. Elle va vers une porte pas très loin de l’endroit ou je suis installé…
Ghislain
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